CHACUN CHERCHE SON FILM ?

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Un site original qu’il faudra aller visiter régulièrement.

www.chacuncherchesonfilm.fr fait partie des lieux sur le cinéma tels qu’on aimerait en découvrir plus souvent.

Les explications, dans un article de Nathalie LECORNU-BAERT :

Laurent Schérer veut assurer la promotion du cinéma indépendant qui n’a pas toujours les moyens de faire sa pub. Sur “Chacun cherche son film”, à terme, seront également référencés tous les films projetés en France depuis 1945. Entretien avec Laurent Scherer, Caennais d’adoption, créateur du site Chacun cherche son film, et gérant de la société de production de son père, Compagnie Éric Rohmer.

Comment vous est venue l’idée de « Chacun cherche son film » ?

Pendant mes études de producteur à Caen, j’ai pu constater que si un film ne dispose pas d’un budget com à sa sortie, on ne parlera pas de lui. Aujourd’hui, c’est environ 1 € pour une entrée… Le cinéma indépendant ne dispose généralement pas de ces fonds : ainsi les spectateurs passent à côté de bons films qui, au final, n’ont pas marché. C’est pourquoi, j’ai eu l’idée d’un site Internet qui assurerait la promotion de bons films, en dehors des blockbusters, lors de leur sortie. Le nom du site est un clin d’œil au film « Chacun cherche son chat » d’Éric Klapisch, qui incarne le style de réalisateurs que l’on aime. Je lui ai d’ailleurs demandé son avis : il a accepté !

Quels sont vos critères pour décider qu’un film est bon ?

Pour moi, c’est un film où l’on ne s’ennuie pas. Je fais attention au scénario, dès lors que je me fais prendre par l’histoire, c’est bon. Mais dans l’équipe, qui comprend trois autres rédacteurs, chacun a sa sensibilité : Thomas, mon assistant, regarde davantage l’esthétique, Florine apprécie les films qui transmettent un message politique, et William, notre webmaster, aime les films à forte personnalité, avec une préférence pour le fantastique. Ce qui offre une diversité dans les avis.

Alors que trouve-t-on sur votre site ?

Avant tout des critiques des films qui sortent ou des ressorties, que nous assurons tous les quatre. Florine, qui est à Paris, effectue une pré-sélection et couvre pas mal d’avant-premières. Mais nous avons également la chance d’avoir ici le Lux et le Café des Images, qui invitent régulièrement des réalisateurs ou des acteurs. Nous réalisons alors des interviews, et ces vidéos sont mises en ligne. Nous pouvons indiquer où est projeté un film et donner l’heure d’une séance, partout en France. Enfin, nous mettons à disposition des internautes une base de données comprenant 10 000 films, avec fiches techniques, bandes-annonces et photos. Nous voulons être exhaustifs : à terme, notre ambition est de recenser tous les films projetés en France depuis 1945, soit plus de 100 000.

Qui fait partie de votre équipe ?

Thomas Kukla était en master de production avec moi, Florine Le Bris écrivait précédemment pour une revue de la Sorbonne, William Couette est monteur de formation, il est aussi scénariste et cadreur et était précédemment chargé de com chez Mandarine. Tous ont une formation dans le cinéma. Nous avons également un développeur-programmateur, Francescu Garoby. Notre site est également ouvert aux contributeurs cinéphiles : les membres de la communauté peuvent aussi poster des critiques, que nous modérons.

Quel est votre modèle économique ?

J’ai investi un capital de départ et obtenu un prêt d’honneur du Département et de ma banque. Nous commençons à percevoir des aides des distributeurs de films. A plus long terme, nous développerons une application mobile, qui est plus rentable que le site.

Vous continuez parallèlement à gérer la société de production de votre père, la Compagnie Éric Rohmer ?

Oui, mais cela demande beaucoup d’énergie, notamment pour tout l’aspect administratif et financier. Dernièrement, j’ai produit un moyen-métrage de Thomas Aufort, qui a remporté des prix, ainsi qu’un documentaire réalisé par Diane Baratier, qui était la chef opératrice de mon père. Avec elle, j’ai entrepris la restauration de deux de leurs films, Les rendez-vous de Paris et L’arbre, le maire et la médiathèque, pour leur permettre de ressortir en les salles.

L’article original sur Ouest France est ici.

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